Si l’homme volant et son Flyboard © ont beaucoup fait parler d’eux ces dernières semaines, notamment à l’occasion des célébrations du 14 Juillet à Paris, leurs exploits remontent à plusieurs années déjà. Et ils n’ont d’ailleurs même pas débuté dans les airs, mais dans l’eau…
Historique de l’engin
Avant de prendre les airs, l’inventeur du Flyboard a commencé par jaillir hors de l’eau. C’est en effet avec un ESH, un Engin à Sustentation Hydropropulsée, que le Français Franky Zapata s’est fait connaître. Cette étonnante machine, qui propulse son pilote hors de l’eau grâce à deux tuyaux longs et souples reliés à la sortie de la turbine d’un Jetski, a en effet été présentée pour la première fois en 2012. Avant lui, différents acteurs, notamment la société américaine Jetlev, avaient-elles aussi développé des machines analogues.
Aujourd’hui le fabricant du Flyboard ©, Zapata Racing, est le leader incontesté de la spécialité. Selon les chiffres communiqués par l’entreprise, plus de 10 000 Flyboards © ont en effet été vendues à travers le monde.
Pour autant, Franky Zapata ne se contente pas de ce succès commercial et continue ses recherches et le développement de ses machines. Objectif : se débarrasser des tuyaux et ainsi s’élever dans les airs, sans entraves. Le Flyboard Air © est finalement présenté en 2016. Avec sa version aérienne, le Flyboard prend dès lors une tout autre dimension. Pour sa nouvelle machine, Franky Zapata ne fait pas les choses à moitié. Il l’équipe ainsi notamment de deux micro-turbines à gaz — autrement dit des moteurs de missiles — de 250 chevaux chacune. Avec une telle puissance, la Flyboard Air © n’éprouve aucune difficulté à soulever son pilote, mais pour ce qui est de la stabilité… Qu’à cela ne tienne : en un mois à peine, la toute petite équipe de Zapata Racing développe les programmes informatiques et l’algorithme qui permettent de stabiliser la « planche volante » et son pilote. En mai 2016, le Flyboard Air © devient le premier engin individuel qui permet de voler.
Son créateur réussit une traversée de la Manche en Flyboard Air ©
Interdit de vol par la Direction générale de l’aviation civile pour des questions de sécurité, Franky Zapata envisage sérieusement de quitter la France. Des contacts sont pris aux États-Unis, avec l’armée en particulier. Est-ce ce potentiel départ du pays qui change la donne ? Peut-être. En 2017, l’inventeur se voit finalement accorder l’autorisation de voler dans l’Hexagone, près de l’aéroport d’Avignon.
Mieux : des relations se nouent entre Zapata Racing et les autorités françaises, au point que l’armée tricolore envisagerait de l’intégrer à son arsenal. À condition toutefois que l’autonomie et le bruit de l’engin soit augmentée pour la première et diminué pour le second. Le Flyboad Air © pourrait alors, éventuellement, permettre à des soldats de franchir facilement des obstacles, de gravir rapidement de grandeurs hauteurs, de passer aisément d’un bateau à un autre pour ce qui est de la Marine, etc. Il pourrait même aider à rapatrier rapidement des blessés…
Preuve de l’intérêt du ministère de la Défense pour le Flyboard Air ©, celui-ci a pris part aux célébrations du 14 Juillet 2019, sur les Champs-Élysées, à Paris. L’inventeur décroche même un financement de 1,3 million d’euros de la part de la Direction générale des armées (DGA). Quelques jours plus tard, Franky Zapata tente de traversée de la Manche à « bord » de son Flyboard Air. On est le 25 juillet, c’est-à-dire très exactement 110 ans après la première traversée en avion de Louis Blériot, en 1909. C’est malheureusement un échec. Nouvelle tentative le 4 août : l’homme volant relie Sangatte, en France, à St Margaret’s Bay, en Angleterre, en 21 minutes. L’aventure de Blériot avait quant à elle duré 37 minutes.
Où faire du Flyboard© et combien ça coûte ?
Pour autant, cet exploit et la très forte médiatisation dont ont fait l’objet Franky Zapata et son invention ne sont pas synonymes de démocratisation. Le coût, la consommation exorbitante de carburant, le bruit et la difficulté à maîtriser « la planche » font de celle-ci un engin de l’extrême.
Aucune chance pour le commun des mortels, aussi fortuné soit-il, de jouer demain au super-héros. Les adeptes des sensations fortes peuvent en revanche goûter au plaisir que procure le Flyboard© aquatique. Ce sport extrême est en effet accessible à partir du ponton d’une base de loisirs, comme il en existe notamment sur la Côte d’azur, sans permis ni brevet d’aucune sorte.
Voici une bonne adresse pour faire du Flyboard à Nice : www.nikaiaglisse.com , je vous laisse les contacter via leur site. Se laisser guider par ses sensations pour bondir, tournoyer et presque voler au-dessus des vagues n’est cependant pas suffisant. Il est en effet nécessaire de savoir « pilotez » le Flyboard©.
Mais après tout, c’est aussi le cas pour certains sports de plaisance comme la voile, pour tous les sports de glisse ou presque ou encore pour le saut en parachute. Des initiations, qui peuvent selon les cas durer de 20 à 30 minutes, sont ainsi dispensées, au cours desquelles un moniteur spécialement formé dispense les rudiments du Flyboard ©. Quant aux tarifs, s’ils dépendent de la base nautique et de la durée des cours, ils oscillent en général autour d’une centaine d’euros. Le prix du frisson et de l’évasion.